mardi 28 avril 2015

Comment sont nées les Conventions contre la Corruption?


La Convention de l’Union Africaine et la Convention des Nations Unies ainsi que les autres instruments pertinents contre la corruption sont les manifestations d’un consensus international qui a vu le jour au début des années 1990 identifiant la corruption comme un grave problème auquel il fallait impérativement s’attaquer et qui exigeait plus particulièrement des solutions d’entente internationale.

La fin de la Guerre Froide a supprimé, du moins pour un certain temps, le motif de la sécurité nationale pour tolérer et accepter les régimes corrompus dans le monde entier. En même temps, le programme post-Guerre Froide de démocratisation, de responsabilité et de transparence a attiré l’attention de la collectivité mondiale, y compris des grandes institutions internationales financières et de développement, sur le problème de la corruption.

En outre, la collectivité internationale s’inquiétait dans les années 1990 de voir que le problème de la corruption prenait de l’ampleur. De nouvelles occasions de corruption avaient en effet découlées d’initiatives de privatisation et de déréglementation menées à l’échelle mondiale.

Certains chercheurs prétendent également que la suppression des barrières commerciales dans les années 1980 et 1990 a entrainé non seulement un accès accru au marché mais aussi une concurrence plus acharnée parmi les multinationales et, par extension, une corruption accrue dans un certain nombre de secteurs importants.

Ce qui a donné un élan supplémentaire au programme international de lutte contre la corruption, c’est que les multinationales aux Etats Unis se considéraient depuis longtemps défavorisées sur les marchés mondiaux en raison de la loi de 1977, Foreign Corrupt Practices Act, sur les pratiques de corruption à l’étranger. Cette loi imposait des sanctions pénales aux sociétés qui s’engageaient dans la corruption  à l’étranger. C’est pourquoi le gouvernement américain est devenu le chef de file dans la promotion d’efforts pour trouver une solution et limiter la corruption transfrontalière grâce à un régime international : celui des conventions.

Source : Transparency International

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire