La Convention de l’Union Africaine sur la
prévention et la lutte contre la Corruption a été adoptée par les chefs d’Etats
au Sommet de l’Union Africaine qui s’est tenu à Maputo le 11juillet2003.
Aux termes de cette convention, les
obligations des parties se répartissent comme suit :
Mesures
préventives :
Celles-ci comprennent
dans le secteur public l’exigence de faire des déclarations d’avoirs et d’établir
des codes de conduite. Les autres exigences comprennent : l’accès à l’information,
la protection des dénonciateurs, des normes concernant les marchés publics, des
normes de comptabilité, la transparence dans le financement des partis
politiques et la participation de la société civile. Elle exige également que
les Etats établissent, maintiennent et renforcent les autorités nationales
indépendante de lutte contre la corruption
Criminalisation : la convention de l’UA prévoit la
criminalisation de toute une gamme d’infractions, y compris le versement de
pots de vins (à des agents nationaux ou étrangers), le détournement de biens par des agents publics, le trafic d’influence,
l’enrichissement illicite, le blanchiment d’argent et le recel de biens. De plus,
elle inclut des infractions se rapportant à la corruption dans le secteur
public et le secteur privé (de personnes à personne)
Coopération
internationale :
la Convention de l’Union Africaine prévoit également un cadre de coopération
internationale qui pourrait améliorer l’assistance mutuelle sur le plan de la
détection et de la répression en Afrique. Elle fournit aussi un cadre pour la
confiscation et la saisie des avoirs.
Mécanisme de suivi : prévu à l’article
22 de la convention, il comporte un comité consultatif de 11membres élus par le
Conseil Exécutif de l’UA pour un mandat de 2ans renouvelable 1fois. Le comité
est responsable de la promotion de la lutte contre la corruption, la collecte d’informations
sur la corruption et sur la conduite des sociétés multinationales exerçant des
activités en Afrique, élaborer des méthodologies, conseiller les gouvernements,
élaborer des codes de conduite pour les agents publics, et établir des partenariats.
De plus, le comité doit régulièrement présenter des un rapport au Conseil
Exécutif sur les progrès réalisés par chaque Etat Partie à l’égard du respect
des dispositions de la Convention de l’UA. Parallèlement, les Etats parties
doivent fournir un rapport au Comité sur le progrès réalisés dans la mise en œuvre
de la Convention de l’UA dans l’année qui suit sa mise en vigueur, et par la
suite une fois par an par le biais des autorités nationales en matière de lutte
contre la corruption . En outre, les Etats Parties sont tenus d’assurer et de
prévoir la participation de ma société civile dans le processus de
surveillance.
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